Qui est cet homme ?

Pour le Venezuela, Expo 67 est une série d’événements tragiques


Par Carmen Desmeules

Mercredi 2 août 1967

Journée de deuil pour le pays latin : un séisme vient de se produire à Caracas et a fait 200 morts. Le drapeau national est en berne à l’Exposition universelle de Montréal.

Pendant la cérémonie officielle donnée en l’honneur du Venezuela, un soldat s’écroule et reste allongé sur le sol sans rompre l’impassibilité de ses camarades au garde-à-vous.

Diana Nicholson, agente de liaison aux relations publiques, commente la recherche de pays participants pour l’Exposition universelle de 1967 : « Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup d’intérêt du côté de l’Amérique latine. C’est la raison pour laquelle nous avons eu très peu de participation d’Amérique du Sud. Ce que je trouvais très triste, personnellement. »

L’un des rares pays d’Amérique latine à participer à l’Expo 67, le Venezuela, a eu sa part de problèmes.

Une histoire de fraude que raconte Yves Jasmin, directeur des relations publiques : « Le pavillon du Venezuela était composé de trois blocs très beaux et sculpturaux. Un bonhomme s’est présenté, c’était le commissaire général du Venezuela, avec des plans pour un pavillon et 35 millions de dollars pour la mise en place de tout ça. Puis il a jugé que 35 millions de dollars, ça aurait été bien plus intéressant de le garder pour lui : il a fichu le camp avec les 35 millions ! »

« Comme le pays n’avait pas les moyens de recommencer le processus, le Canada est venu à la rescousse. La contribution est venue d’un jeune homme extraordinaire, Gilles Gagnon, à la fois architecte et ingénieur. Il participait à toutes les réunions sérieuses de l’Expo dont il faisait le procès-verbal. Il a donc eu accès à toutes les informations antérieures. »

Sources : Fonds d’Expo 67, Bibliothèque et Archives Canada; entrevues avec Yves Jasmin et Diana Nicholson, 2016.

Comment ont-ils vendu l'idée d'Expo 67 au restant du Canada?